Critique : Daft Punk – Random Access Memories

Daft Punk – Random Access Memories

Le dernier album des Daft PunkRandom Access Memories est finalement sorti en avance  le 13 mai dernier sur iTunes, suite aux nombreuses fuites sur Internet. Il faut dire qu’il était très attendu par les fans, le groupe ayant mené une campagne marketing massive à grands coups de teasing, révélant au compte-goutte des fragments du single Get Lucky ainsi que de nombreuses vidéos d’interview sur leur site officiel.

Désormais en possession de l’album complet, les fans livrent leurs premières impressions et un sentiment général se fait sentir : la déception. Daft Punk, le groupe légendaire qui est à l’origine du style de la French Touch nous livre un album dans un style très différent, finalement très proche du funk des années 70. Pourtant, en lisant les interviews comme celui donné au Nouvel Observateur, on pouvait déjà se faire une idée précise du contenu de l’album.

Je viens d’écouter l’album en intégralité et je l’ai beaucoup apprécié. Le son est beaucoup moins artificiel, plus authentique. Les boites à rythmes font place à une vraie batterie, les instruments et les musiciens remplacent les samplers et les séquenceurs. Le côté électro n’est pas mis de côté pour autant puisque de nombreux morceaux font appel à des synthétiseurs analogiques vintage et à des vocodeurs. Les Daft Punk ont invité de nombreux artistes comme Nile Rodgers, Giorgio Moroder, Pharrell Williams ou encore DJ Falcon à participer au projet, ce qui apporte une grande diversité à l’ensemble. Musicalement, c’est bien du Daft Punk mais dans un style différent, plus recherché. J’ai vraiment eu l’impression de revenir 40 ans en arrière à l’âge d’or du funk et à l’émergence de la musique électronique populaire. C’est un album qu’il faut écouter de préférence en vinyle.

Certains décrivent Daft Punk comme le groupe du futur. Avec Random Access Memories, ils nous prouvent qu’ils sont bien plus que ça, ils sont hors du temps.

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