Le Video Games Live est une série de concerts et d’albums de musiques de jeux vidéo, arrangées pour un orchestre symphonique. À l’origine de cette initiative, deux grands compositeurs de musiques de jeux vidéo : Jack Wall et Tommy Tallarico. Ce dernier compte a son actif plus de 300 morceaux de jeux vidéo, ce qui lui a valu une place au Guinness Book des Records. Tommy n’est d’ailleurs pas le seul prodige de la famille Tallarico puisque son cousin, Stephen Victor Tallarico alias Steven Tyler n’est autre que le chanteur du groupe Aerosmith.
Depuis la création du VGL en 2002, pas moins de 120 morceaux et medleys ont été arrangés, parmi une soixantaine de licences de jeux : Mario, Zelda, Sonic, Final Fantasy, Megaman, Castlevania… Outre le fait d’offrir une expérience inoubliable aux spectateurs, la vocation du Video Games Live est de démontrer l’impact grandissant des jeux vidéo dans notre culture moderne.
Le 5 novembre dernier, le Video Games Live s’est produit pour la 3e fois au Palais des Congrès de Paris et cette fois-ci, j’y étais ! Le concert était donné par le Budapest Symphony Orchestra, dirigé par Emmanuel Fratianni et bien sûr accompagné à la guitare par Tommy Tallarico lui-même. Comme d’habitude, des vidéos montrant des images du jeu étaient projetées en synchronisation avec la musique.
Vous l’aurez compris, on est totalement à l’opposé du cliché des concerts classiques dans lesquels les musiciens reproduisent fidèlement, à la double croche près, les œuvres des grands compositeurs devant une audience coincée s’efforçant de rester impassible à la performance. Au Video Games Live, le public fait du bruit !
Le concert fut également l’opportunité de faire des rencontres, comme la chanteuse Riva Taylor et ses chansons sur le thème d’Assassin’s Creed, Austin Wintory, le compositeur des musiques du jeu Journey et bien sûr, le groupe punk Random Encounter avec son petit côté franchouillard, peut-être à cause de leur reprise du Chant des Tempêtes dans Zelda Ocarina of Time à l’accordéon. À propos, n’hésitez pas à utiliser leurs morceaux dans vos vidéos ou dans vos jeux, ils en seront ravis !
Mon seul regret est d’avoir eu un sentiment de déjà entendu. La setlist ayant été établie d’après les souhaits des fans sur la page Facebook de l’événement, certains morceaux issus des précédents albums ont été sélectionnés ce qui donnait parfois l’impression d’écouter le CD. D’un autre côté, faire de l’improvisation avec une centaine de musiciens, c’est assez délicat ! Certains instruments étaient également pré-enregistrés comme les synthétiseurs ainsi que la batterie, vraisemblablement pour libérer les ingénieurs du son des contraintes imposées par ce type d’instrument.
Le VGL est définitivement une expérience à vivre au moins une fois dans sa vie, que l’on soit un hardcore gamer ou un non initié. Pour ma part, je ne raterai le prochain sous aucun prétexte !