Le numérique occupe désormais une place majeure dans notre quotidien et dans de nombreux domaines : divertissement, communication, sport, éducation… Grâce à la démocratisation d’outils autrefois réservés à une minorité de professionnels et aux ingénieurs comme les microcontrôleurs ou encore les imprimantes 3D, le numérique s’immisce progressivement dans les garages des bricoleurs, des artistes et des hackers.
Le temps d’un week-end, le Festival D organisé par l’association PiNG a permis d’initier les Nantais aux fablabs et à la créativité des ceux qu’on appelle les « nouveaux bricoleurs« .
Utiles, musicales, ludiques, écologiques ou éducatives, les créations présentées sur le salon sont très diverses. Pourtant, elles ont toutes été conçues et réalisées dans un même esprit collaboratif et de partage « open source« , mêlant bricolage et récupération avec ingénierie et recherche. Chaque œuvre est documentée par son créateur, ce qui permet à d’autres bricoleurs de la reproduire, de l’adapter à leur sauce voire de l’améliorer. Voici un aperçu de quelques inventions qui étaient présentées sur le salon.
Voosilla : Cette petite éolienne ultra low cost est fabriquée avec des matériaux de récupération très faciles à se procurer. Elle n’est pas seulement destinée à réduire la fracture énergétiques dans les régions sous-développées mais aussi à promouvoir l’exploitation des énergies renouvelables dans les foyers.
De la cuisine à la cuisine : Créé par le Collectif Bam, ce meuble dit « aquaponique » de la taille d’un barbecue a pour vocation de reproduire l’écosystème d’un lac dans votre cuisine. Les poissons de l’aquarium produisent des déjections qui servent ensuite d’engrais pour les plantes cultivées dans la jardinière, dont le terreau assure la filtration de l’eau. Ce cercle vertueux est monitoré par un système électronique composé d’un éclairage LED, de capteurs et d’un microcontrôleur Arduino. Les tiroirs font également office de champignonnières. Classe.
Le Manège à rythme est une invention qui applique parfaitement le concept du « pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ». Pour résumer, il s’agit d’une boîte à rythmes acoustique composées de vieilles boites de conserve actionnées par un cylindre rotatif alimenté par un vélo d’appartement et programmé en bluetooth via une tablette Android. L’ensemble peut-être contrôlé en MIDI et intégré à un home studio. Même Jean Michel Jarre n’y avait pas pensé.
Hop & Bike n’est autre qu’un kit d’upgrade destiné à transformer n’importe quel vélo en vélo à assistance électrique (VAE), simplement et à moindre coût.
La Boîte à Lumières est une œuvre de Simon Touaux basée sur le principe des jouets optiques du XIXe siècle. La manivelle alimente une dynamo qui allume successivement une suite de spots à LED projetant ainsi une image animée au mur. Une autre déclinaison de cette œuvre est équipée d’une boite à musique constituée d’un carillon et d’un cylindre sur lequel on peut composer sa propre mélodie.
Kidbot est un robot en kit ultra low cost (une dizaine d’euros seulement) destiné à initier les enfants à la robotique. Les pièces du robot sont faites de morceaux de caissettes en bois découpées au laser, de servomoteurs de modélisme et d’un microcontrôleur clone de l’Arduino.
Pour en savoir plus sur le festival et les autres inventions qui y étaient présentées, rendez-vous sur le site officiel du Festival D ainsi que sur celui de l’association PiNG.
Retrouvez d’autres images du festival dans la galerie ci-dessous.